Au cours de leur parcours scolaire, les élèves se construisent une grammaire interne à partir de l’enseignement reçu, mais aussi à partir d’autres sources d’informations issues ou non de ce même contexte (la structure des exercices réalisés, la fréquence des mots, etc.). Il n’est pas dit que les représentations grammaticales des élèves ainsi construites soient les plus efficaces pour résoudre ensuite des problèmes grammaticaux (p. ex., associer l’adjectif à une caractéristique). Toutefois, si les élèves ne sont pas confronté·e·s aux limites de leurs représentations, il est difficile de les modifier au profit de définitions, souvent de nature syntaxique, plus efficaces.

Ce constat soulève différentes questions, notamment en ce qui concerne les manières d’accéder aux représentations des élèves, mais aussi les façons de générer des conflits (socio)cognitifs afin de les ébranler avant d’offrir un enseignement grammatical. La journée de formation se veut un espace pour réfléchir à ces questions ainsi que pour concevoir des stratégies d’enseignement en grammaire exploitant les conflits (socio)cognitifs, comme la controverse constructive. La journée de formation s’organise autour d’un survol théorique de l’approche sollicitée ainsi que de la coconstruction de matériel didactique autour de notions clés en grammaire.