La plupart des gens aiment se reconnaître dans les chansons. Pas moi. C’est que, voyez-vous, des chansons, j’en écris moi-même. Et quand je me reconnais dans celles des autres, c’est la plupart du temps parce que j’y ai vu qu’on me plagiait. Vous avez bien lu. Ça m’est arrivé plein de fois. Maintenant, je me méfie. Chat échaudé craint l’eau froide, paraît-il. C’en est à se demander à quoi sert de puiser des pépites à la source intarissable de son inspiration si c’est pour se les faire voler par le premier venu.
Certes, je veux bien admettre qu’Aznavour, ce n’était pas n’importe qui. Mais l’offense n’en porte pas moins la marque infâme de la contrefaçon. Bref, les appropriations textuelles, je connais. Dans mon cas, elles se ramassent à la pelle, comme disait un certain poète, dont je n’oserais jamais m’attribuer les paroles.
J’ai donc décidé d’agir. Sur scène, je me lancerai dans une dénonciation vigoureuse des multiples pillages intellectuels dont je suis la victime. Pour étayer les « preuves » de ce que j’avance, je plaiderai ma cause devant un seul juge : mon pianiste Jean-Luc Éthier. En plus d’Aznavour, les groupes Kaïn, les Cowboys fringants, les Eagles ainsi que Sylvain Lelièvre, Julie Masse (eh, oui) et Boris Vian seront au banc des accusés.
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