Unessential Oils

Unessential Oils est une quête de quelque chose d'authentique. Morceaux et fragments des traumatismes et faiblesses de la vie de Warren Spicer, de ses succès et percées, moments de clarté et d'illumination mêlés à la banalité et à la trivialité. Le poids du chagrin et de la colère imposé à la joie et à la liberté extatique d'une nouvelle vie. « Le processus était la thérapie de la résolution, le résultat est plus un document qu'une construction, c'est ce qui s'est passé, pas ce que j'ai fait arriver », dit-il.

Warren est largement connu comme le chanteur du groupe montréalais Plants and Animals et comme producteur, ingénieur et mixeur (La Force, Comment Debord, Ludovic Alarie). C'est son premier album solo, une opportunité de prendre son expérience collective et de se concentrer sur une vision singulière.

Le résultat est un album qui ressemble quelque peu à un disque de jazz en ce sens qu'il concerne les performances des musiciens. Beaucoup des chansons sont assez minimales en termes d'écriture, mais l'exécution et le jeu sont très aventuriers avec de la place pour l'embellissement et l'expérimentation. Les chansons sont remplies de petits motifs qui se répètent encore et encore, et les musiciens ont été encouragés à jouer ce qu'ils voulaient, à réagir à la musique et les uns aux autres. Les micros étaient réglés fort et tout le monde jouait doucement, en complétant les voix de Warren, qui sont plus conversationnelles en termes de gamme et de volume, presque sous-chante. Les quatre chanteurs de soutien chantent à l'unisson – un hommage au style de chant de fond des disques brésiliens de Tropicalía – enveloppant doucement les voix principales.

Ce n'est pas un album cérébral, c'est un album émotionnel.

Unessential Oils a été créé avec le coproducteur et claviériste Christophe Lamarche-Ledoux (Chocolat, Organ Mood, Lesser Evil), le bassiste Miska Stein (Patrick Watson, Teke Teke, Fhang) et le batteur Tommy Crane (Aaron Parks, Martha Wainwright). La batterie de Tommy a été cruciale pour réaliser de nombreuses possibilités jazz sur l'album. Lorsque le percussionniste Martin Dicham (Sade, Talk Talk, Mark Hollis, Tina Turner) a rejoint le projet, c'était la pièce manquante du puzzle qui a permis aux chansons de prendre leur forme complète. Ses arrangements de percussion et son son distinctif ont contribué à définir les chansons de cet album fortement percussif.