6 à 8 de l'AJP : Heurs et malheurs de la liberté d'expression
Association des Juristes Progressistes presents

6 à 8 de l'AJP : Heurs et malheurs de la liberté d'expression

In-person Event
October 25th 2018
6:00 pm – 8:00 pm / Doors: 5:30 pm

1681 rue Saint-Denis, Montréal, QC, Canada
For more information about this event, please contact Association des Juristes Progressistes at tresorerie@ajpquebec.org.

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Pour son traditionnel 6 à 8 automnal, l'Association des juristes progressistes vous convie à un panel sur la liberté d'expression. Cette épineuse question sera abordée à travers deux lunettes d'analyse.

D'une part, il va sans dire que la liberté d'expression est un principe juridique et politique essentiel pour une société dite démocratique. Le droit de tenir un discours publique dissident, allant à l'encontre des intérêts économiques et politiques dominants, doit être protéger avec beaucoup de prudence. Dans un contexte de convergence médiatique et de fabrication du consentement, le journalisme et les média alternatifs sont incontournables.

D'autre part, nous assistons à une dérive des discours haineux, racistes et misogynes. Au nom de la liberté d'expression, plusieurs se prévalent du droit de déverser leur haine sur différents groupes et individus. Ils alimentent alors des stéréotypes toxiques et perpétuent la stigmatisation des personnes racisées, des femmes, des personnes précaires économiquement, des communauté LGBTQ, etc.

Alors, nous nous questionnerons à savoir s'il est possible de concilier ces deux facettes d'un même principe. De plus, nous réfléchirons à la fonction sociale du droit dans un tel contexte et tenterons de trouver des pistes d'action.

Pour nous accompagner dans cette réflexion, trois conférencières amèneront leur perspectives :
1) Dalila Awada a obtenu récemment un jugement favorable dans le cadre d'une poursuite en diffamation contre Philippe Magnan, un blogueur ayant fait une série de publications calomnieuses et islamophobes. Elle viendra nous parler de son expérience et des constats suite à l'obtention de cette décision.

2) Gabrielle Brassard-Lecours est co-fondatrice et directrice de l'information du média indépendant Ricochet. Elle viendra nous parler du rôle du journalisme indépendant ainsi que des menaces posées par l'instrumentalisation du droit comme outil de bâillon.

3) Anne-Marie Voisard est sociologue, professeure au Cégep Saint-Laurent et auteure. Elle était auparavant responsable des affaires juridiques pour la maison d'Édition Écosociété. Ayant publié récemment l'essai Le droit du plus fort, elle viendra nous parler de ses réflexions sur le rôle stratégique joué par le droit dans la cartographie contemporaine des rapports de pouvoir et de domination ainsi que sur les perversions et les torsions d’un droit organisant la suspension de la justice au service des fins les moins irréprochables, d’un droit de la sortie du droit, d’un droit du plus fort.

Vins et bouchées seront servis.

Contributions volontaires mais fortement suggérées:
1) Professionnels et personnes en moyen : 35.00$
2) Membres de l'AJP : 25.00$
3) Prix solidaire (étudiants-es, personnes précaires, etc.) : 10.00$

***Une demande de reconnaissance à titre de formation professionnelle est en cours au Barreau du Québec (2 heures)***

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Pour son traditionnel 6 à 8 automnal, l'Association des juristes progressistes vous convie à un panel sur la liberté d'expression. Cette épineuse question sera abordée à travers deux lunettes d'analyse.

D'une part, il va sans dire que la liberté d'expression est un principe juridique et politique essentiel pour une société dite démocratique. Le droit de tenir un discours publique dissident, allant à l'encontre des intérêts économiques et politiques dominants, doit être protéger avec beaucoup de prudence. Dans un contexte de convergence médiatique et de fabrication du consentement, le journalisme et les média alternatifs sont incontournables.

D'autre part, nous assistons à une dérive des discours haineux, racistes et misogynes. Au nom de la liberté d'expression, plusieurs se prévalent du droit de déverser leur haine sur différents groupes et individus. Ils alimentent alors des stéréotypes toxiques et perpétuent la stigmatisation des personnes racisées, des femmes, des personnes précaires économiquement, des communauté LGBTQ, etc.

Alors, nous nous questionnerons à savoir s'il est possible de concilier ces deux facettes d'un même principe. De plus, nous réfléchirons à la fonction sociale du droit dans un tel contexte et tenterons de trouver des pistes d'action.

Pour nous accompagner dans cette réflexion, trois conférencières amèneront leur perspectives :
1) Dalila Awada a obtenu récemment un jugement favorable dans le cadre d'une poursuite en diffamation contre Philippe Magnan, un blogueur ayant fait une série de publications calomnieuses et islamophobes. Elle viendra nous parler de son expérience et des constats suite à l'obtention de cette décision.

2) Gabrielle Brassard-Lecours est co-fondatrice et directrice de l'information du média indépendant Ricochet. Elle viendra nous parler du rôle du journalisme indépendant ainsi que des menaces posées par l'instrumentalisation du droit comme outil de bâillon.

3) Anne-Marie Voisard est sociologue, professeure au Cégep Saint-Laurent et auteure. Elle était auparavant responsable des affaires juridiques pour la maison d'Édition Écosociété. Ayant publié récemment l'essai Le droit du plus fort, elle viendra nous parler de ses réflexions sur le rôle stratégique joué par le droit dans la cartographie contemporaine des rapports de pouvoir et de domination ainsi que sur les perversions et les torsions d’un droit organisant la suspension de la justice au service des fins les moins irréprochables, d’un droit de la sortie du droit, d’un droit du plus fort.

Vins et bouchées seront servis.

Contributions volontaires mais fortement suggérées:
1) Professionnels et personnes en moyen : 35.00$
2) Membres de l'AJP : 25.00$
3) Prix solidaire (étudiants-es, personnes précaires, etc.) : 10.00$

***Une demande de reconnaissance à titre de formation professionnelle est en cours au Barreau du Québec (2 heures)***