Léo Major : Le héros résilient
Léo Major (1921-2008) grandit dans le quartier Hochelaga durant la crise économique. Son père lui dit qu’il ne fera jamais rien de bon dans la vie. Léo va lui prouver le contraire.

En 1940, il s’enrôle volontairement dans le régiment de la Chaudière et participe au débarquement de Normandie, le 6 juin 1944. En détruisant un bunker allemand, il sauve la vie à plusieurs soldats canadiens. Plus tard, il s’empare d’un char allemand contenant des codes secrets de communication.

Près de Caen, il reçoit une grenade et devient borgne mais continue à faire la guerre comme tireur d’élite.  Lors de la campagne des Pays-Bas, il capture 93 Allemands. En ramenant des soldats canadiens tués lors d’un combat, sa camionnette touche sur une mine. Il est projeté en l’air et se brise trois vertèbres. En avril 1945, Léo Major libère à lui seul,  la ville de Zwolle.

Il dirige une compagnie de soldats d’élite durant la guerre de Corée.. Sur la colline 355, Léo et 50 soldats tiennent tête à plus de 5,000 soldats chinois. Léo dirige les tirs d’obus qui frôlant sa tête fauchent les troupes chinoises.

Son retour à la vie civile fut difficile : Léo a affronté, tout en restant humble, l’alcoolisme et les troubles post-traumatiques de la guerre

Luc Lépine est historien militaire et conférencier. Il a étudié au Collège militaire royal du Canada, à Kingston.